Lorsque nous posons une question, nous devons avant tout savoir ce que nous voulons comme réponse. Lorsque nous posons des questions, assurons-nous ainsi de les placer dans le bon contexte. Par exemple, « Que pensez-vous de ce film ? » pour obtenir un simple avis. Parfois, nous voudrons un conseil précis « Quel est le chemin pour aller du centre-ville au centre-ville ? ».
Ainsi, lorsque nous nous apprêtons à poser une question, assurons-nous d’avoir bien défini ce que nous souhaitons et que notre interlocuteur à bien compris ce que nous attendions de lui.
Une réponse factuelle ?
Un avis d’expert ?
Un jugement raisonné ?
Comment poser des questions pertinentes ?
Une fois que nous savons de quel type d’information nous avons besoin et à qui demander, nous devons poser nos questions de manière à obtenir la meilleure information possible en réponse.
Poser des questions pertinentes est une compétence comme toute autre, et il faut de la pratique pour devenir bon. Pour cela, voyons quelques techniques pour améliorer notre compétence sur le sujet. 🙂
1. Éviter de poser des questions de type « oui ou non »
Lorsque nous posons une question par oui ou par non, nous obtenons le plus souvent des informations incomplètes. Cherchons plutôt à poser une question ouverte. En utilisant une question ouverte, nous obtiendrons des informations supplémentaires dont nous ignorions peut-être même l’existence.
Les questions avec « serait », « devrait », « est », « sont » et « pensez-vous » mènent toutes à oui ou à non. Les questions avec « qui », « quoi », « où », « quand », « comment » ou « pourquoi » amènent les gens à réfléchir à leurs réponses et à fournir beaucoup plus d’informations.
2. Approfondir le sujet
Nous devons toujours penser à utiliser des questions de suivi. À moins que nous ne recherchions strictement les faits, il y a une sorte d’hypothèse dans la réponse que la personne nous donne. Posons-leur une question de suivi comme « Qu’est-ce qui vous fait dire cela ? » ou encore « Pourquoi pensez-vous cela ? ».
Imaginons que nous parlons à un collègue et que nous avons besoin de connaître les détails d’un projet. Notre collègue nous dit qu’un des fournisseurs a eu beaucoup de mal à travailler sur le projet. Pour en savoir plus, nous pourrions poser une question comme « Que voulez-vous dire par ils ont eux des difficultés à travailler sur le projet ? ». Cela nous mènera aux faits réels.
Dans ce cas, nous découvrirons peut-être que le fournisseur n’est pas accessible pour des communications rapides ou pour un certain nombre d’autres raisons. Les questions de suivi nous donnent un aperçu et nous permettent de nous faire notre propre opinion sur les choses.
3. Utiliser le pouvoir du silence
Commençons à nous familiariser avec le fait de poser une question, d’attendre une réponse, d’écouter la réponse, puis d’attendre un peu plus.
Plusieurs fois, la personne que nous interrogeons a plus d’informations et nous les donnera uniquement ci nous les attendons. Nous devons ainsi être à l’aise avec cette période de silence.
Les interrogateurs (policiers, militaires, …) utilisent le silence très efficacement. Les gens ressentent le besoin de combler les trous dans la conversation et, souvent, ils font ensuite ressortir les informations essentielles que nous recherchons.
4. Pas d’interruption
Nous ne devons surtout pas interrompre la personne avec qui nous parlons. Tout d’abord, cela indique à la personne que nous n’apprécions pas ce qu’elle dit. Interrompre une personne arrête leur cheminement de pensée et dirige la conversation comme nous le souhaitons (et pas nécessairement comme elle devrait se dérouler).
Posons notre question, puis laissons la personne y répondre en entier, même si nous pensons que nous n’obtiendrons pas la réponse que nous souhaitons. Écoutons attentivement ce qu’elle dit et utilisons-la pour la renvoyer au sujet de la question suivante lorsqu’il y a une pause naturelle.
Si le temps presse et que la personne s’est longtemps éloignée du sujet, nous devons bien sûr l’interrompre. Soyons aussi polis que possible lorsque nous le faisons. Cela montre à la personne que nous respectons ce qu’elle dit.
Nous pouvons notamment dire quelque chose comme : « Excusez-moi, je veux m’assurer de bien vous comprendre. Ce que je vous ai entendu dire, c’est… « , puis ramenons-la sur le sujet.
Pour conclure…
Pour terminer, il faut quoiqu’il arrive avoir conscience que poser de bonnes questions demande de la pratique. Cela implique que nous ne serons probablement pas parfaits à chaque fois. Commençons simplement à poser des questions.
Nos compétences s’amélioreront avec le temps. N’oublions pas que si nous voulons de bonnes réponses, nous devons poser de bonnes questions. 😉