Internet nous aide à interagir et à communiquer plus facilement. Cependant, cela ouvre également la porte à la cyberintimidation et au cyberharcèlement. Ces termes sont fréquemment utilisés de manière interchangeable, mais sont en fait assez différents.

Alors, qu’est-ce qui distingue concrètement la cyberintimidation et le cyberharcèlement ?

Qu’est-ce que la cyberintimidation ?

La cyberintimidation se produit lorsque des personnes utilisent Internet pour harceler, intimider ou humilier intentionnellement et à plusieurs reprises d’autres personnes.

Bien que la cyberintimidation puisse prendre de nombreuses formes, elle implique généralement des remarques désobligeantes, des rumeurs et la diffusion non autorisée d’informations privées.

Par exemple, la célèbre chanteuse Adele a été victime de cyberintimidation après avoir accouché en 2012.

Elle a reçu de nombreux messages de félicitations de fans du monde entier sur ses pages de réseaux sociaux, mais a également reçu des commentaires négatifs critiquant son apparence, son poids et sa dépression post-partum. Des menaces de mort étaient également incluses !

Le cyberharcèlement a augmenté ces dernières années. selon une étude publiée par e-Enfance, plus d’un jeune adulte sur deux (60 %) a déjà été harcelé sur Internet en 2022

Cyberintimidation : la relation entre les intimidateurs et les victimes

Plusieurs études sur les relations entre les intimidateurs et leurs victimes indiquent un déséquilibre de pouvoir, en particulier lorsque l’intimidation se produit en public.

Les intimidateurs sont généralement trop nombreux contre une seule victime, ou l’anonymat de l’intimidateur présente une armure d’isolation contre les représailles de la victime. De plus, certaines études, dont un article de ScienceDirect, ont montré que les cyberintimidateurs ont déjà été victimes de cyberintimidation.

Les effets de cela peuvent inclure des sentiments d’impuissance et un manque d’empathie envers les autres; cela conduit généralement à s’en prendre à ceux qui sont perçus comme “impuissants” comme ils l’étaient autrefois, car la plupart des intimidateurs recherchent le pouvoir et l’estime de soi.

Les cyberintimidateurs n’ont généralement aucune relation préalable avec leurs victimes et peuvent se sentir ennuyés et seuls. Certains pourraient même avoir un avatar pour attaquer anonymement diverses personnes.

Le rôle de la technologie dans la cyberintimidation

D’une part, la technologie a permis la cyberintimidation. Contrairement à l’intimidation traditionnelle, la cyberintimidation peut survenir à tout moment et être perpétrée par une partie anonyme. Cela peut se produire sur des forums publics comme les sections de commentaires des plateformes de médias sociaux ou même en privé sous forme de messages directs et d’e-mails.

D’autre part, la technologie a fourni des outils pour contrôler les activités des intimidateurs. Tout en permettant l’anonymat, il a permis la surveillance de la cyberintimidation grâce à des systèmes de surveillance avancés.

Les plateformes de réseaux sociaux ont mis en place un signalement, détectant les comportements abusifs. Nous pouvons également signaler tout compte sur ces plates-formes considéré comme se livrant à de telles activités.

En cas de procédure judiciaire, chaque utilisateur en ligne laisse une empreinte numérique passive et active, qui comprend des métadonnées et des journaux de discussion. Ceux-ci pourraient être utilisés pour la collecte de preuves et la prise de mesures appropriées contre la cyberintimidation.

Impact de la cyberintimidation sur les victimes

Peu importe le média utilisé, la cyberintimidation a des effets dévastateurs sur la santé mentale des victimes.

Un article publié par Dovepress révèle que 32 % des enfants exposés à la cyberintimidation éprouvent au moins un symptôme de stress. La plupart du temps, l’humiliation s’ensuit, surtout lorsque l’intimidation est publique.

Il est bien connu que tout ce qui est en ligne est difficile à éliminer et peut être partagé avec n’importe qui. Cette connaissance peut susciter l’humiliation, la colère, l’impuissance, une faible estime de soi, la dépression et l’anxiété.

Dans les cas extrêmes, la cyberintimidation peut également entraîner de l’automutilation et même entraîner des suicides.

Implications juridiques de la cyberintimidation

Toute cyberintimidation qui divulgue des adresses, des fichiers personnels, des détails financiers et d’autres informations sensibles a envahi la vie privée de quelqu’un.

Selon la gravité et la juridiction, cela peut conduire à une poursuite civile ou pénale. Lorsque les cyberintimidateurs diffusent de fausses informations sur un individu ou une entité, ils peuvent être poursuivis pour diffamation (diffamation écrite) et calomnie (diffamation verbale).

Les enfants sont l’une des cibles des intimidateurs en ligne. Cela a conduit à différentes législations contre la cyberintimidation, ciblant en particulier les enfants, avec des sanctions plus sévères contre les auteurs.

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Qu’est-ce que le cyberharcèlement ?

Le cyberharcèlement, comme la cyberintimidation, implique le harcèlement et l’intimidation à l’aide de plateformes de communication électronique et de réseaux sociaux.

Les cyberintimidateurs publient, envoient ou partagent du contenu négatif, préjudiciable ou faux pour vous blesser. En revanche, les cyberharceleurs recherchent de manière obsessionnelle plus d’informations sur nous.

Habituellement, ces personnes tordent et manipulent les informations qu’elles trouvent pour obtenir ce qu’elles veulent de nous ; cela pourrait être pour se venger, nous punir, nous contrôler.

Cyberharcèlement : relation entre les harceleurs et les victimes

Bien que le cyberharcèlement puisse impliquer des déséquilibres de pouvoir, il n’est pas nécessairement limité aux étrangers. L’agresseur est obsédé et fixé sur sa victime, qui est souvent une connaissance ou un étranger avec qui il n’a eu que peu ou pas de contact.

Mais les gens traquent aussi souvent des partenaires actuels ou ex-romantiques en utilisant les mêmes outils en ligne. L’intensité du cyberharcèlement augmente avec le temps et peut se poursuivre sur une très longue période. Il est également courant que les frontières entre le harcèlement et l’intimidation se chevauchent.

Une relation victime-agresseur peut commencer avec de la cyberintimidation et se transformer progressivement en cyberharcèlement, et vice versa.

Le rôle de la technologie dans le cyberharcèlement

Semblable à la cyberintimidation, la technologie a à la fois aidé et freiné la propagation du cyberharcèlement.

Les cyberharceleurs utilisent de minuscules caméras et d’autres médias innovants pour surveiller et harceler leurs victimes. Ils utilisent également les forums de discussion, les réseaux sociaux et les canaux électroniques.

Néanmoins, la technologie nous aide à nous protéger des cyberharceleurs. La plupart des plateformes de réseaux sociaux nous permettent de bloquer et de signaler les comptes abusifs. En outre, nous pouvons suivre notre activité en ligne et recevoir des alertes lorsque des personnes tentent d’accéder à nos comptes.

Impact du cyberharcèlement sur les victimes

Les victimes de cyberharcèlement subissent également des traumatismes mentaux et émotionnels, en grande partie parce que leur vie privée a été envahie.

Le harceleur a généralement un accès non autorisé aux données de la victime ou peut suivre les activités en ligne et les empreintes numériques de la victime. Cela laissera les victimes se sentir violées et affectera négativement leur santé émotionnelle.

De plus, les victimes de harcèlement en ligne pourraient par conséquent ressentir le besoin de s’isoler ou de s’éloigner des activités sociales. La peur que leur harceleur puisse être n’importe qui ou que les actions du harceleur puissent être partagées publiquement peut détruire leur confiance dans les relations personnelles.

Solutions au cyberharcèlement et à la cyberintimidation

L’éducation est un antidote aux vices, y compris le cyberharcèlement et l’intimidation. Voilà pourquoi il est toujours utile d’être bien informé sur la protection de nos données et sur la reconnaissance des comportements inappropriés en ligne.

De plus, signaler les comptes de cyberintimidateurs aux plateformes de réseaux sociaux et aux autorités compétentes permet de les tenir à distance. Grâce à l’option de blocage et de signalement disponible sur de nombreuses plateformes, nous n’avons plus à subir l’examen minutieux des cyberharceleurs et l’agression des cyberintimidateurs.

Alors, surtout, n’hésitez pas à signaler et bloquer ce genre de compte ! Il y a généralement des conséquences juridiques pour ces infractions

 Faites toujours rapport aux organismes d’application de la loi appropriés. Des sanctions sévères dissuaderont les individus de se livrer au cyberharcèlement et à la cyberintimidation.

📄 ARTICLE EN LIEN : Comment sécuriser ses comptes avec l’authentification à deux facteurs?

Pour conclure…

Le cyberharcèlement et la cyberintimidation impliquent du harcèlement, de l’intimidation et un traumatisme émotionnel pour les victimes. Bien qu’ils diffèrent, aucun n’est à prendre à la légère. Les deux peuvent nuire à notre bien-être mental et émotionnel.

Nous devons ainsi rester vigilant, et ne pas hésiter à bloquer les intrus et signaler les auteurs pour nous protéger des cyberintimidateurs et des harceleurs.

Portez-vous bien, soyez prudent et à bientôt !


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