Vous connaissez peut-être ce sentiment d’épuisement, de fatigue et de léthargie, et ce, malgré tous les traitements d’autosoins couramment prescrits. Bien que vous faites ce qu’il faut pour dormir suffisamment et manger sainement vous vous sentez toujours épuisé.

Dans ce cas, il y a de grandes chances qu’il y ait des problèmes mentaux et émotionnels plus profonds dont votre cerveau se sent constamment attaqué et souffre donc d’une fatigue mentale constante. Vous avez l’impression que vous n’arrivez tout simplement pas à faire une pause même si vous le souhaitez. Dans ce cas, retrouver de la sérénité peut être difficile mais certainement pas impossible.

Cependant, il existe des stratégies mentales qui permettent non seulement de soulager cette fatigue mentale constante, mais qui participe également à nous aider à améliorer notre fonctionnement globale.

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1. Etre en accords avec nos valeurs fondamentales

L’une des raisons les plus courantes pour lesquelles les gens quittent leur emploi est à cause de leur patron. Dans une enquête menée auprès de 7 500 employés à temps plein, Gallup a découvert que 23 % des personnes interrogées se sentaient souvent ou toujours épuisées, tandis que 44 % ont déclaré se sentir parfois épuisées.

En effet, il surprenant d’apprendre que l’épuisement professionnel n’a pas été attribué à une augmentation des performances de travail ou de la productivité, mais plutôt à la façon dont les employés ont été gérés.

Un traitement injuste au travail, un manque de clarté des rôles, des charges de travail ingérables, le manque de soutien de leur responsable et une pression temporelle déraisonnable étaient les cinq principaux facteurs corrélés avec les répondants en situation d’épuisement professionnel.

Si vous avez régulièrement du mal à faire respecter vos valeurs professionnelles fondamentales (par exemple, la confiance, la communication ouverte, le respect, la collaboration), il est grand temps d’envisager d’en discuter avec votre patron ou votre responsable direct.

En discutant de ces sujets avec nos supérieurs cela peut être extrêmement bénéfique pour l’organisation. Il est en effet très important d’être clair sur ce que nous tolérerons et sur ce que nous ne tolérerons pas. Pour cela, il est utile d’écouter son instinct afin de découvrir ce qui est profondément et vraiment important pour nous. Obtenir des éclaircissements à ce sujet nous donnera une plus grande conscience pour être en mesure de mieux réagir lorsque des choses se produisent est nous font dévier mentalement. La prise de conscience et la nouvelle clarté permettront de réduire massivement cet épuisement cérébral.

2. Définir le ton mental de notre journée

Selon vous, qu’est-ce qui influencera le mieux le fait d’avoir une journée mentalement plus facile ?

Commencer la journée en se levant tard, en prenant un petit-déjeuner de café chargé de sucre tout en écoutant les tragédies de l’actualité mondiale à la télévision ?

OU ALORS

Se réveiller plus tôt, prendre quelques minutes pour faire des exercices physique et des étirements sur une musique calme, écouter un podcast inspirant qui nous donne des idées et des solutions et prendre un petit-déjeuner nourrissant ?

Décider de comment nous voulons que notre journée commence ne tiens qu’à nous. Il est en effet à la porter de tout à chacun d’opérer des changements simples et faciles à sa routine matinale.

Le plus difficile étant en effet les premières semaines, lors de la mise en place cette nouvelle routine matinale. Une routine qui nous correspond pleinement et qui nous permet de bien débuter notre journée. Les premiers jours, nous devons faire tous notre possible pour rester fidèle à ce que nous avons défini et nous y tenir.

Ainsi, même si nous faisons face à une catastrophe dès notre arrivée au bureau, notre cerveau surfe déjà sur une vague détendue qui nous met dans un état d’esprit plus clair pour éteindre ces incendies. Ce qui est évidemment plus bénéfique que si nous aurions commencé la journée dans un état mental stressé.

L’objectif étant ici de commencer notre journée de travail dans les meilleurs conditions possible.

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Commençons la journée avec une routine matinale positive et énergisante.

3. Apprendre à se détendre au bon moment

Le stress désactive notre capacité d’attention et de concentration et notre capacité à penser de manière créative diminue. Lorsque nous sommes anxieux, nous réduisons la capacité de notre cerveau à penser à ce que nous voulons vraiment et à ce qui est important pour nous.

A l’inverse, lorsque notre cerveau est dans un état détendu, les niveaux de dopamine augmentent, libérant ainsi de l’espace mental et émotionnel. Ce n’est qu’alors que nous pouvons vraiment choisir ce vers quoi nous voulons tourner notre attention et notre énergie.

En relaxant d’abord notre esprit, puis en nous concentrant sur des pensées et des idées qui renforcent positivement, nous réduisons considérablement notre fatigue mentale (et physique). Pratiquer la pleine conscience d’abord, puis choisir judicieusement ce sur quoi nous voulons nous concentrer, c’est comme essuyer nos lentilles en verre avant d’essayer de voir clairement.

Il est ainsi utile de chercher à avoir un cerveau détendu comme état par défaut, par opposition à une réflexion après coup réactive. Parce que nous avons momentanément ralenti, nous pourrons alors ensuite accélérer.

4. Trouver se qui nous épuise et apporter les changements nécessaires

Qui n’a jamais senti son niveau d’énergie diminuer en écoutant nos collègues se plaindre et blâmer le monde qui les entoure pour leurs malheurs cela en n’ayant aucune possibilité de dire un mot lorsqu’ils nous parlent.

Ce genre de situation nous enlève toute notre l’énergie et nous grille notre cerveau pour la journée. Cette perte d’énergie nous coûte très cher.

Dans ce genre de situation, nous pouvons évidemment accepter un temps pour les pleurnicheries et autres plaintes pendant un petit moment, mais l’accent doit impérativement ensuite être mis sur la recherche de solutions.

Par exemple, si nous sommes soudainement surpris par un appel téléphonique plaintif, demandons d’abord à notre interlocuteur pourquoi il/elle nous appelle avant de nous lancer dans le vif de la conversation. Si nous sentons que la conversation va être lourde d’esprit, précisons que notre temps est limité. L’idée étant ici de s’assurer d’avoir une clause de sortie toute prête!

Notre état mental mérite d’être préservé et protégé. Il est primordial d’arrêtez de nous rendre disponible comme si nous étions un « punching-ball mental » et émotionnel permettant à toute personne qui n’a pas la même capacité de régulation mentale et émotionnelle que nous de se défouler.

Nous pouvons leurs donner un soutien périodique, mais nous devons surtout tâcher de leurs donner les moyens de devenir leurs propres « agents de changement » en les dirigeant vers des sources de soutien qui leurs permettent de se débrouiller par eux-mêmes.

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Evitons de nous laisser voler notre énergie avec des discussions négatives.

5. Développer des sources de motivation interne

La gratification à long terme est une pensée noble. Le problème est que notre cerveau cherche naturellement à nous orienter dans des directions qui nous apportent une satisfaction immédiate, qui nous garde en sécurité et heureux maintenant.

Nous devons ainsi tâcher de rechercher et/ou de créez des étapes dans notre parcours qui déclenchent un changement émotionnel positif pour nous de toutes les manières possibles.

Au lieu d’avoir un sentiment de culpabilité lorsque nous quittons le bureau avec une projet encore incomplet, entraînons nous à penser plutôt à l’idée agréable de retrouver nos enfants et notre partenaire, surpris et ravis de nous voir à la maison plus tôt que d’habitude.

Nous ne pouvons que nous sentir mieux dans notre peau lorsque nous investissons dans des relations de qualité. Laissons-les nous nourrir afin que nous puissions nous replonger dans ce projet rafraîchi et avec une meilleure concentration demain.

Allez plus loin avec l’article >> Comment maintenir de bonnes relations interpersonnelles?

6. Laisser passer la tempête de nos émotions

Nous dire que nous sommes submergé et que nous sommes épuisé peut devenir une dangereuse prophétie auto-réalisatrice. Voila pourquoi il est utile de s’entrainer à utiliser un mot qui arrête la pensée, comme « Stop » pour aider à empêcher les roues de tourner dans cette direction en spirale descendante.

À partir de là, voyons si nous pouvons reconnaître qu’à ces moments-là, lorsque nous nous sentons dépassé, nous le sommes vraiment. Généralement, lorsque nous ressentons ces émotions négatives, c’est parce que nous sommes dans des moments d’urgence. Qui sont en faite des sentiments passagers.

Selon le Dr Joan Rosenberg, la partie la plus intense de nos émotions intenses dure environ quatre-vingt-dix secondes. Après cela, l’énergie de ce que nous ressentons commence à s’affaiblir si nous ne combattons pas ce que nous ressentons.

Laissons ainsi la « piqûre » de ces sentiments suivre leur cours. Au fur et à mesure qu’ils s’atténuent, nous nous sentirons mentalement plus détendu et notre cerveau aura une plus grande capacité à passer à autre chose.

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Acceptons les moments de stress pour ce qu’ils sont.

7. Réduire son exposition au stress

Cela peut être difficile à mettre en pratique. Nous devons ici progressivement examiner les personnes, les activités, notre travail et nos modes de fonctionnement dans nos relations et nos amitiés pour voir à quels facteurs de stress nous nous exposons et à quelle fréquence.

Il est même parfois intéressant de travailler cet aspect avec un coach ou un mentor – quelqu’un qui est totalement impartial dans notre évaluation – peut grandement nous aider à vraiment déterminer où se site notre fatigue mentale.

Dans certains cas, il est même préférable de mettre un terme ou de mettre de la distance avec certaines amitiés – qui sont plus toxique que bénéfique pour nous.

8. Définir des moments de pause

La rêverie positive et constructive nous permet de respirer mentalement. Selon le Dr Srini Pillay, professeur adjoint de psychiatrie à la Harvard Medical School, nous rêvons pendant environ 46,9 % de la journée ! Nous pouvons aussi bien profiter de ce fait et le diriger en utilisant une rêverie positive et constructive.

Nous pouvons changer biologiquement notre cerveau en construisant soigneusement l’imagerie que nous spécifions à notre cerveau de créer. Concentrons-nous sur nos défis et voyons-nous en train de faire ce que nous devons réaliser.

Nous pouvons le faire en même temps qu’une activité à faible concentration telle que de la marche. Cela permet de plus de doubler son impact. Nous pouvons ainsi surmonter notre épuisement cérébral en dirigeant notre concentration imaginaire sur ce que nous voulons et où nous voulons aller.

9. Réduire la procrastination sur les sujets importants

La réalité est que plus les choses importantes sont souvent laissées sans surveillance, les conséquences négatives peuvent alors devenir préjudiciables. La rumination se superpose alors à de plus grands sentiments de culpabilité, de déception et de pression, qui ajoutent tous à l’épuisement de notre cerveau.

Il est en effet utile de se donner la pleine permission d’effectuer des tâches d’administration subalternes et de trier les e-mails improductifs, mais dans ce cas, il est également important de se fixer une limite de temps.

Ensuite, nous pouvons définir une période de temps limitée consacrée à l’activité à laquelle nous DEVONS participer. Ne visons pas nécessairement l’achèvement si cela risque d’exercer une pression psychologique supplémentaire sur notre état d’esprit. Tâchons simplement de faire de notre mieux durant cette période de temps.

Tout au long de son travail de recherche sur l’état d’esprit, la professeure de psychologie de l’Université de Stanford, le Dr Carol Dweck, explique que lorsque nous mettons l’accent sur des efforts de qualité plutôt que sur un certain résultat, il devient et semble plus facile de terminer le travail.

Définissons ensuite notre prochain temps de procrastination destiné à être légèrement plus court… et encore plus court. Avant de nous en rendre compte, nous deviendrons plus productif avec moins d’effort et notre espace mental deviendra plus clair.

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Concentrons nous effectuer un travail de qualité sur le moment plutôt que sur le résultat final.

11. Stimuler son esprit avec des informations énergisantes

Si nous avons des défis que nous souhaitons réaliser dans notre carrière qui ne sont pas facilement ou immédiatement atteignables, passer toutes nos heures de veille devant notre télévision va ajouter une sensation de fatigue mentale.

Il est préférable d’investir un peu de temps à lire et étudier de bons livres, à écouter des podcasts motivants et inspirants et s’entourer de personnes qui nous aident à relever nos défis actuels.

Pendant que nous conduisons, écoutons un livre audio avec un contenu qui nous aide à résoudre nos problèmes ou discutons avec notre passager d’idées et de solutions qui dynamisent et augmentent notre motivation. Cela pour nous aider à affronter notre journée à venir.

Attention toutefois à ne pas pousser cela à l’extrême. Devenir un accro à ce genre de cours et avoir un podcast à remplir toutes les deux secondes pendant lesquelles nous ne travaillez pas nous grillera (également) le cerveau.

Tout comme les muscles de notre corps deviennent plus forts en se réparant lors des jours de repos après avoir terminé une séance de musculation, de la même manière, notre esprit devient plus fort lorsque nous choisissons des informations énergisantes utiles pour le nourrir. Les temps de repos et de détente son ainsi essentiel à notre esprit pour traiter et assimiler ses informations positives et en tirer pleinement parti.

Pour conclure…

Voilà pour tout ses conseils qui ont comme objectifs de nous aider à réduire notre fatigue mentale tout en participant à améliorer notre qualité de vie.

J’espère que ces conseils vous permettront de participer à réduire votre charge mentale et de vous aider à vivre une vie qui soit en lien avec vos véritables valeurs. 🙂

Portez-vous bien et à bientôt!


Sources : images-unsplash

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    1 Response to "Qu’est-ce que la fatigue mentale? (et comment lutter contre ce type d’épuisement?)"

    • rgsq

      J’ai une theorie qui veut que toutes les idées sur la psychologie ne servent à rien et que tout tient dans la resolution de problème, ce qui nous créerait des problèmes et empecherait d’atteindre nos objectifs ne serait rien d’autre que notre refus de faire pression sur soi quand un doute perturbe l’esprit. De refuser de se satisfaire du sentiment de confusion en d’autres termes.
      Voici un lien où je développe tout ça.
      https://forum.psychologies.com/t/regulation-mentale1

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