Pensez-vous que les gens naissent productifs et organisés ? Je pense que devenir organisé et productif est avant tout un choix. Nous choisissons de garder nos affaires organisées ou pas. Nous choisissons de continuer notre travail et d’ignorer les distractions ou nous ne le faisons pas. Mais l’aptitude à « compartimenter » est une compétence que les personnes très productives semblent avoir et qui n’est pas un choix. Cela demande notamment certaines compétences et de la pratique. Voyons ces aspects en détail dans cet article.
Qu’est-ce que la compartimentation ?
Compartimenter signifie que nous avons la possibilité d’exclure toutes les distractions et autres travaux, à l’exception du travail juste devant nous.
En psychologie, la compartimentation est un mécanisme de défense utilisé par notre cerveau pour écarter les événements traumatiques. Nous fermons toutes les pensées concernant l’événement traumatique. Cela peut entraîner de graves problèmes de santé mentale, tels que le syndrome de stress post-traumatique (TSPT), si ces problèmes ne sont pas traités correctement.
Cependant, la compartimentation peut être utilisée de manière positive pour nous aider à devenir plus productifs et nous permettre de nous concentrer sur les choses qui sont importantes pour nous.
Robin Sharma, l’entraîneur renommé du leadership, appelle sa stratégie « Tight Bubble of Total Focus » (TBTF). Dans cet état, il ferme toutes les distractions, éteint son téléphone et se rend dans un endroit calme où personne ne le dérangera et il peut alors effectuer le travail sur lequel il veut se concentrer. Il ne laisse rien entre lui et le travail sur lequel il travaille et se targue d’être presque incontestable.
D’autres nomment cela le « travail en profondeur ». Personnellement, lorsque je veux me concentrer sur un travail spécifique, je mets tout hors tension et me concentre sur le contenu sur lequel je souhaite travailler (parfois j’écoute également de la musique calme pour être dans une ambiance relaxante). Cela fonctionne et me permet d’avance à bon rythme sur les différents projets que je dois mener.
Le point principal à propos de la compartimentation est que peu importe ce qui se passe dans notre vie, nous pourrions traverser une période difficile dans nos relations, notre entreprise pourrait sombrer dans la faillite, etc.. Nous pouvons grâce à cela nous débarrasser de ces choses et nous concentrer entièrement sur le travail à accomplir. Notre esprit voit alors les choses comme des espaces séparés avec des portes « étanches », de sorte que nous pouvons entrer dans une salle mentale, fermer la porte et nous focaliser sur tout ce sur quoi nous voulons nous concentrer. Notre esprit arrête alors de se « promener ».
Atteindre cet état peut augmenter notablement notre productivité. Dans cet état mental il beaucoup plus simple de fournir du travail de qualité. C’est une compétence qui mérite largement d’être développée et maîtrisée vu les avantages qu’elle peut nous offrir.
Comment développer la compétence de compartimentation
La manière la plus simple de développer cette compétence consiste à utiliser son Agenda. L’agenda est probablement l’un des outils les plus puissants de votre boîte à outils de productivité. Cela permet de bloquer le temps mort et de se concentrer sur le travail à accomplir.
L’agenda permet de bloquer le temps mort afin de pouvoir supprimer tout ce qui nous passe par la tête et ainsi de nous concentrer sur une seule chose. Pour ma part, j’utilise à la fois Asana et Google Agenda pour planifier ses moments.
Quand j’ai programmé l’heure de rédiger, je sais sur quoi je veux écrire, je m’assieds et mon esprit se concentre complètement sur l’écriture. Rien ne vient entre moi, mes pensées et le clavier. Je suis dans mon compartiment d’écriture et c’est là que je veux être.
Tout ce qui se passe autour de moi, une difficulté sur l’un de mes projets, d’une contrariété avec ma compagne, un problème à régler dans la maison, tous ces aspects sont « bloqué ».
Parfois nous ne pouvons rien faire contre un problème
Pour réussir à être pleinement dans cet état d’esprit, il est important de comprendre qu’il y a des moments où nous ne pouvons rien faire pour résoudre un problème qui se présente à nous.
Par exemple, si un collègue ou un client a un problème, à moins que nous ne puissions communiquer avec cette personne à ce moment précis, nous ne pouvons rien y faire. Si je peux aider cette personne, il est alors pertinent de planifier une réunion avec cette personne pour l’aider. Mais entre maintenant et la réunion programmée, je ne peux rien faire. Donc, je le bloque !
La réunion est programmée sur notre Agenda et nous serons alors pleinement présents pour nous occuper de son problème. Avant cela, nous ne pouvons rien y faire.
Se poser la question « Y a-t-il quelque chose que je puisse faire pour le moment? »
C’est un moyen très puissant pour nous aider à compartimenter ces problèmes. Si tel est le cas, il faut y consacrer pleinement toute son attention à l’exclusion de tout le reste jusqu’à trouver une solution viable. Si ce n’est pas le cas, il est préférable le mettre « en attente », et de prévoir du temps lorsque nous pouvons nous en occuper.
Être capable de compartimenter contribue d’une autre manière à améliorer sa productivité. Cela réduit le temps que nous pouvons passer à nous inquiéter. S’inquiéter de quelque chose est un énorme gaspillage d’énergie qui ne résout jamais rien. Être capable de bloquer ou de mettre en attente les problèmes auxquels nous ne pouvons pas faire face nous empêche de nous soucier de certaines choses et nous permet de nous concentrer sur les choses que nous pouvons réellement faire.
Poser le problème en tant que question
Poser le problème comme une question telle que « Qu’est-ce que je dois faire pour résoudre ce problème ? » Éloigne notre esprit d’un état d’inquiétude en un état de solution ou nous commençons à chercher des réponses.
L’une des raisons du succès du livre « Getting Things Done » de David Allen est qu’il se concentre sur des contextes. C’est une forme de compartimentation dans laquelle nous ne travaillons que sur des sujets sur lequel nous pouvons réellement travailler.
Par exemple, si un travail nécessite un ordinateur, nous ne devons regarder le travail que lorsque nous sommes devant un ordinateur. Si nous conduisons, nous ne pouvons pas faire ce travail, alors nous ne devons pas nous en préoccuper (il est peut-être cependant intéressant de le noter sur notre smartphone/bloc-notes afin de ne pas l’oublier).
Choisir une chose sur laquelle se concentrer
Pour s’améliorer dans le compartimentage, il est pertinent de regarder autour de nous et de chercher des endroits où nous pouvons effectuer des travaux spécifiques.
Par exemple, emmener son chien pour une promenade peut être le moyen que se consacrer uniquement à résoudre des problèmes de projet, les trajets domicile-travail peuvent être le temps à développer ses compétences en écoutant des livres audio ou des émissions en podcast.
Une fois que nous prenons la décision de « quand » et « où » nous allons faire différents types de travail, nous devons faire en sorte que cela soit cohérent et de le planifier (si besoin).
Une fois que cela devient une habitude, nous sommes alors sur la bonne voie pour utiliser le pouvoir de la compartimentation est ainsi devenir plus productif.
Conclusion…
Pour conclure, il faut retenir que la compartimentation est une compétence qui nous donne le temps de gérer des problèmes et d’exclure toutes les autres distractions. Cela signifie que nous accomplissons plus de travail en moins de temps, ce qui nous permet ainsi de passer plus de temps avec les personnes avec lesquelles nous souhaitons passer plus de temps.
Cette compétence est donc très intéressante à développer et à acquérir pour gagner en sérénité et améliorer nettement notre efficacité.
Vous arrivez à compartimenter votre vie pour être plus serein et productif ? N’hésitez pas à donner votre avis sur le sujet dans les commentaires ci-dessous.
À bientôt ! 🙂
Sources : lifehack.org-how-to-compartmentalize-time, unsplash.com.